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Tout le monde

by Vox Nostra

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1.
Dans la plaine Pierre Minvielle Ouvrez grandes portes devant ces statues ! Laissez passer les revenants de la lune lointaine Ils ont dans leurs bagages des souvenirs de pluie De cimes embrumées dans un lacet de fleuve Les flammes des forêts ont envahi la laine Dévoré le cœur d’un peuple abandonné Décoré leur mémoire au champ d’honneur Un chant d’horreur a clamé des montagnes Ils reviennent vivants d’un ouragan de fer Laissant les mots de rage dans les chants de l’enfer Ouvrez grandes portes devant cette colonne Entendez vous au loin la trompette qui sonne Le roulement du sort qui tonne et qui résonne ? Les marcheurs de la nuit ont forgé le harpon Qui emporte les vies dans un trait de fureur Au silence de l’aube répond un grand orage Oublié par le bien qui dissipe son encre Au pied d’un bel accord ensorcelé de notes Le ventre de la forge a vomi des chimères Elles se sont rassasiées du pain de la revanche Rempli les artères d’une terre brûlée Des destins oubliés, de souvenirs hantés Ouvrez grandes portes à cette multitude Leurs pas ont résonné dans les sanglots d’un siècle D’un jour ou d’une éternité Leurs pas ont résonné dans un couloir perdu Ouvrez grandes portes à cette multitude… à cette multitude ! Un matin fatal un silence est venu Fait taire le fracas des armes et la cohue Ils se sont alignés le long de ces statues Sous le regard figé de ces gardes de pierre Ensemble ils avançaient sur la route de sable Ouvrez grandes portes devant ces inconnus ! Ils écrivent en marchant une page d’histoire Ils signent au bas des temps une lueur d’espoir Et c’est au loin d’ici que se joignent les frères Se suivant un par un sous le joug d’une idée Ils ont laissé là-bas dans la plaine lugubre Des accents de folie et de sagesse sombre Des tonnerres de semonces et des torrents de flèches Ouvrez grandes portes c’est votre servitude ! Ils ont erré longtemps les jours ne naissent plus Les nuits sont éclairées par des regards perdus Ils ont tourné la page après le grand défi On a ouvert les portes de l’incertitude Où seront les printemps quand elles seront fermées Personne ne le dit, les gardiens sont muets Ils suivent le grand ordre et la duplicité Ils font de leur victoire un gouffre et un oubli Ils enterrent les mots qui ont donné la vie.
2.
L'autre rive 03:45
L’autre rive Pierre Minvielle Dis moi, dis moi Si de l’autre côté On t’a tendu la main Quand tu as dû passer La porte de la fin Pour ne plus revenir Que tel un souvenir Dis moi si l’arc en ciel Est une route pure Vers l’amour éternel Si loin des impostures Comment sont les gardiens Du sommeil infini Et du mal et du bien Et d’un temps qui s’enfuit Dis moi si le voyage Est comme un grand oubli Ou si l’on devient sage en plongeant dans la nuit Chevauchant des comètes On passe à l’horizon De lointaines planètes Et de constellations Et moi je te dirai Les songes d’ici-bas Impossibles secrets Perdus dans l’au-delà Où j’ai voulu trouver Un sens, une raison Une route tracée Une belle saison Prolonger le dessin Au dehors d’une page En jetant le destin Au devant d’un présage Dis moi, dis moi, dis moi si l’autre rive Est un pays ami Une table aux convives En cercle réunis Un repas de guerriers Las de vaines victoires Parlant d’éternité Sur la roue de l’Histoire Dis moi si le futur Est un tableau d’étoiles Un rêve de peinture Débordant de sa toile Comme un mur invisible Cachant le grand orage Quelques dés sur la cible Lumière sans visage Raconte les espaces Le vide et puis l’ennui Un univers de glace Des promesses de vie Est-ce un désert aride Une horloge sans fin Un océan limpide Une glace sans tain? Et moi je t’écrirai Des louanges célestes Un hymne pour la paix Un chant contre la peste Je jetterai des pages Au vent d’indifférence Qui souffle sur les âges D’un monde d’impatience Je dirai tous les mots Qui apaisent les âmes Pauvres et simples cadeaux Ils sècheront les larmes
3.
Les mots du mal Pierre Minvielle Je crache des vipères Des mots pleins de misère Pour ceux à qui s’adressent Ces paroles traîtresses J’ai un discours de miel Et un fleuve de fiel Ma langue est une lame Qui découpe les âmes. Je vomis des injures Des noms pleins de souillure En colorant mon verbe De nuances acerbes Je projette des flammes Précipitant les drames Et l’esprit de rancœur Qui déchirent les cœurs. Je profère menaces En phrases qui terrassent Comme un torrent de fer Aux vapeurs délétères Plier votre conscience Aux règles de ma science Est une loi d’airain, Tenir entre mes mains Les rêves de vos vies Est ma délectation Suprême, et mon envie De nuire est ma passion. Je suis un prédateur Dévorant les valeurs De votre long passé, J’aime fouler aux pieds Les textes de vos lois Détruire votre droit Est le préliminaire D’une œuvre sanguinaire. Je suis prédicateur Le mal, mon âme sœur, Me soutient dans ma tâche Mon labeur sans relâche, Mon esprit est grandiose Je suis de ceux qui osent Repousser les frontières De votre caractère. Je souffle les crotales De la lutte finale Semant la contagion D’un virus d’opinion, Le combat est fini Quand vous aurez dit oui A mes furieux diktats C’est mon apostolat ! Je mors à pleine dents En votre chair si tendre Croquant et dévorant Mon repas sans attendre, Ingérant vos vertus Et votre servitude Je suis enfin repu Des mes turpitudes !
4.
Un jardin 06:20
Un jardin Pierre Minvielle Dans un jardin secret Loin des mots oubliés Se tient une pensée Protégée d’une haie De ses quatre pétales Elle orne un souvenir Posée sur une dalle Qu’elle aime et veut fleurir Sous cette pierre sombre Une vie éternelle A rejoint d’autres ombres En déployant ses ailes Ses teintes sont légères Sa robe délicieuse Au parfum éphémère D’une saison heureuse Dans un jardin secret Loin des promesses faites S’est posé un bouquet De roses, un air de fête A chanté dans le soir En effleurant les cœurs Débordants d’un espoir Si cher aux âmes sœurs Sur cette blanche pierre A poussé un serment D’une chanson d’hier A lié les amants D’un soir ou d’une vie Par des mots murmurés Dans le creux d’une nuit Ils se sont rencontrés Dans un jardin secret Vivent des chrysanthèmes Ils suivent les années Des guerres et des haines Qui ont vu s’effondrer Des héros inconnus Jetés dans l’assemblée De ceux qui ne sont plus Sous cette terre sombre S’éteignent les damnés D’un royaume de l’ombre Tueur de libertés Ils ont jeté leur corps Dans l’immense mêlée Bravant enfer et mort Jusqu’à l’éternité Dans un jardin heureux Il a noué un lys Un lys dans ses cheveux Et bu dans un calice Au nom de tous les mots Enivrés de promesses Qui viennent dans l’écho D’un cœur plein d’allégresse La brume vespérale Entoure ces moments D’une lueur pâle Ils vivent les instants De ceux qui ont touché Les étoiles des yeux Alors ils ont juré A l’oreille des cieux Dans un jardin secret Chacun s’en est allé Déposer une fleur Une fleur de pensée Pour un peu de bonheur Passé ou espéré Chacun s’en est allé Dans un jardin secret C’est un endroit gardé Par un doux souvenir Où mes pas sont allés Vers un cœur à chérir Je l’ai pris dans ma main Et j’ai soufflé dessus Poussant vers son destin Un amour qui n’est plus Dans un jardin secret Voici des âmes en peine Venues dans les allées Où des rêves les mènent Quand le vol d’un oiseau Leur fait lever les yeux Retrouver le joyau De ces moments heureux Une trace légère A marqué le chemin D’une fine poussière Encre d’un parchemin Qui trace les années De soleils et d’orages Une plume a griffé Le nom des âmes sages Une fleur a poussé Sur la terre près de nos souvenirs Elle vous dit les mots Que nous n’avons pu chanter Juste avant de partir Au fil de l’eau Loin de vos pensées…
5.
Les robots 06:40
Les robots Pierre Minvielle Nous sommes les robots d’un nouveau monde Nous marchons sur la même longueur d’onde Pas d’émotions dans le cœur des machines Jamais de sentiments, pas de racines Notre courage est en acier trempé Mêlant le feu et la ténacité Notre pensée, impulsion électrique N’entend jamais le jeu de la musique Nous sommes les robots d’un nouvel ordre Bâtis pour lutter contre le désordre D’un univers en proie aux illusions Des chants de liberté et de passion Nous écraserons tout ce qui dépasse En supprimant les preuves et les traces De notre noble purification Sur ces Terres pleines d’insoumissions Nous sommes les acteurs d’un nouveau temps Nous purgeons toutes les valeurs d’antan Mettant les esprits retors en déroute En les conduisant sur la juste route Ceux qui s’en écartent seront châtiés Ils n’obtiendront aucune impunité Remis au pas de façon mécanique Nous maîtrisons la langue juridique Nous sommes les soldats d’un univers Nanti de certitudes et de guerres Nous fonderons de nouvelles nations Sous l’empire d’une même opinion La ligne droite est notre seul chemin Les volontés plieront sous notre main Sous nos pas réglés iront les esprits Au seul bruit de nos armes et de nos cris Vous êtes les moutons d’un grand troupeau Nous poserons un fer sur votre peau Marquer toutes vos vies de notre sceau Et vous revêtir de nos oripeaux Sera notre mission la plus sacrée De fabriquer enfin un être humain Digne d’exécuter nos grands desseins Fait d’une carapace impénétrable Le nouvel être sera implacable Un sang de plomb et un masque de fer Seront les armes d’un nouvel enfer Vous êtes les robots d’un nouveau monde Nés dans le sein d’une bête féconde Vous serez enfin faits à notre image Emplis d’obéissance et pleins de rage Nous sommes les humains d’un nouvel âge Nous modelons les corps et les visages Nous sommes les tyrans des lendemains Qui tiennent les chaînes de vos destins
6.
Les mots d’hier Pierre Minvielle Ecoute le chant des gens d’avant Qui te parlent d’histoire Ils ont les mots d’un autre temps Disparu dans le noir Quelques syllabes murmurées Tirent un trait vers le passé Un trait d’union avec nos vies Nos lendemains et nos envies. Alors écoute ce chant d’hier Paroles pures et simples notes A jamais sorties de l’hiver D’un souvenir qui nous emporte. Des mots troublent et tourmentent Quelque chose qui s’est tû Comme rivière transparente Vient de montagnes inconnues Une source a jailli En traversant la nuit. Ecoute le chant des oiseaux blancs Ils te parlent d’azur Déploient leurs ailes en planant Sur les pierres des murs Langue de marbre immuable Poudre de terre et loi de sable Il n’y a plus d’éternité dans un jardin de liberté. Descends les marches d’escalier Et suis leur pente douce Quelques poussières de vérité Sur un lit vert de mousse, Au pied d’un arbre dénudé En cercles sous l’écorce Viennent des vœux d’humanité D’espérance et de force. Ecoute le chant des vagues blanches Elles te parlent d’écume Le souvenir et la revanche Destin de l’amertume Reviennent un jour à l’horizon De l’esprit de folie Sur le chemin de la raison Il n’y aura pas de répit. Ecoute ce silence Il cache des mensonges Un voile de démence Et la noirceur des songes.
7.
Tout le monde Pierre Minvielle Tout le monde voit le jour, un jour. Dans le monde, tous les gens voient le jour, un jour. A longueur d’onde, an par an La vie s’écoule, pour les gens. Les gens d’ici et ceux d’ailleurs Courant du pire vers le meilleur Voient le monde, avec le cœur. Ils ouvrent les portes Sur la vie à venir Que le temps emporte Sur leur avenir. Tout le monde voit le jour, un jour. C’est la ronde des gens qui naissent Chaque jour, chaque jour, Ils voient les lumières D’un monde qui jongle avec les cœurs. Terre féconde Où naissent des fleurs Loin de ces rondes de peur Où se fondent des notes de vie Dans un chœur uni. La nuit est longue Et paraît infinie Quand un ciel gronde De magie. Viennent des lumières Des astres qui luisent Couvrant les Mers De creusets d’argile. Tout le monde…. Nuage de mystère, Une pluie Tombe sur un désert D’ennui. La pierre devient vive, Elle bouge Le sable s’enivre Le sang devient rouge Le son devient Vie. Tout le monde…….

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Available in CD version.

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released January 1, 2016

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Vox Nostra France

Vox Nostra est une musique d'inspiration néo-rock. Les arrangements servent l'articulation des éléments de cette œuvre, dédiée à la réflexion. De plus, un son intime et réconfortant vous fera appréhender un monde meilleur possible. Ce projet rejoint la grande force des liens qui ne demandent qu'à se tisser entre les volontés. ... more

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